top of page

Qui n’a jamais éprouvé, devant l’immensité, une sorte de vertige intérieur tant certains espaces déroutent nos sens et notre rapport au temps ?
Les mouvements de l’air, de l’eau et de la lumière sont pour moi comme une matière vivante pleine de rythmes, de flux, de frissonnements.

Le lieu, le paysage, sont à la fois des formes solides et d’impalpables interactions, une substance impermanente.
Je tente de rendre visible cette expérience synesthésique. Peintures, dessins et installations vidéos sont conçus comme des poèmes visuels, faits de correspondances et de résonances multiples.

Récemment l’utilisation de pigments fluorescents et phosphorescents m’ont permis de créer des œuvres visibles de jour et de nuit ; elles se métamorphosent en fonction de la lumière.

Ainsi, elles offrent une expérience à la fois picturale et immersive. Réfléchir sur la mise en espace, l’exposition des œuvres, devient partie intégrante du travail de création et participe à enrichir la perception de ma proposition plastique.

Je suis reliée au geste de Twombly, à la lumière de Gauguin, à la couleur de Bonnard, tous trois peintres de l’éblouissement.

Et j’intègre à ma réflexion les philosophes Baptiste Morizot et Vinciane Despret, qui engagent un dialogue positif et renoué entre les espèces. Mon travail se nourrit aussi de certains penseurs holistiques attentifs à la sensualité du monde, comme François Cheng et Christian Bobin.

bottom of page